Autour de Paris – 2019
Durant trois jours (1er au 3 novembre 2019), l’Ardepa partait vers une destination très exotique : la banlieue parisienne.
JOUR 1
La maison Louis Carré a été conçue par l’architecte finlandais Alvar Aalto en 1959.Œuvre d’art totale, tous les détails comptent et rien n’est laissé au hasard dans cette villa/galerie d’exposition qui a accueilli de grds noms tels que F.Leger.Ivry sur Seine était notre 2eme étape autour de l’engagement politique et social de cette mairie communiste en faveur du mieux vivre. Les réalisations de Renée Gailhoustet et Jean Renaudie sont assez impressionnantes tant sur l’ingéniosité spatiale que sur le travail de la mixité des usages.La rencontre avec Serge Renaudie (fils de Jean Renaudie) et la visite de plusieurs logements nous a conforté quant à l’engagement viscéral de ces personnes pour une architecture du faire.
JOUR 2
Créteil ce sont beaucoup de choses que l’on n’imaginait pas… Des cheminements évitant les rues passantes, une nature omniprésente, des logements au dessin audacieux, des choux, une église, une mairie qui en impose et le début des 1% artistiques qui font apparaître des œuvres d’art un peu partout.
Noisy le Grand quant à elle présente plusieurs visages. L’un attaché au village d’origine, les zac en pleine construction et l’autre marqué par l’architecture grandiloquente de R. Bofill, M. Nunez Yanowsky (Abraxas et les Camemberts) et un certain mal social.
JOUR 3
Cette dernière journée s’est articulée autour de deux opérations remarquables. L’une de 850 logements est empreinte de la vision de Renée Gailhoustet. (La Maladrerie à Aubervilliers-75/86) L’autre de 250 logements est l’œuvre de Iwona Buczkowska (Le Blanc Mesnil-86/93)
Si le langage architectural diffère, les deux réalisations ont à cœur de proposer une diversité de parcours, de typologies de logement et une véritable immersion dans la végétation.Dans ces cités, les chemins empruntés varient, se croisent et serpentent comme dans un village. Chaque logement est différent et chacun dispose d’un jardin ou d’une terrasse en pleine terre.La densité ne se ressent pas au point qu’elle ne constitue pas un sujet pour les habitants.Toutefois ces opérations qui font de l’exception la règle, sont malmenées par les personnes et organismes qui en ont la gestion. Les réhabilitations ne sont pas à l’ordre du jour tant on préférerait que la dégradation en vienne à bout et justifie leur démolition !Catherine, Iwona, Gilles, Serge, certains habitants… Une poignée de personnes consacre leur énergie à militer en faveur de cette qualité d’habitat et de cette générosité architecturale.