Grand Débat : la transition énergétique
Grand Débat [La Transition Énergétique ]
L’ardepa, rebaptisée communauté des arpenteurs à l’occasion du Grand débat, organise trois expéditions urbaines autour de la transition énergétique.
Trois heures durant lesquelles nous arpenterons la Métropole afin d’identifier en quoi la question de l’énergie impacte l’espace dans lequel nous vivons, la qualité architecturale et urbaine. Selon les parcours proposés, des architectes, urbanistes, paysagistes, experts, maître d’ouvrages interviendront afin de partager leur expérience et leur connaissance du quartier.
Histoire, enjeux de développement, nouveaux projets, caractéristiques architecturales sont au programme. Chaque visite est l’occasion d’acquérir des repères et des clés pour mieux comprendre l’évolution de la ville en lien avec la transition énergétique.
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Expédition #1 – 10 décembre 2016
A la pointe… de l’île !
L’île de Nantes est un territoire de 350 hectares dont l’urbanisation s’est faite par étapes, au gré des chapitres de l’Histoire nantaise. Aux ponts qui tracent des axes de circulation nord/sud au-dessus de la Loire, succèdent les chantiers navals qui répondent à un besoin d’expansion de la ville et de ses activités. Les années 1960 et la nécessaire construction de logements après la 2nde guerre mondiale modifient totalement l’est de l’île de Nantes alors appelée île Beaulieu.
Les prairies basses de l’île Beaulieu remblayées, c’est un territoire vierge qui s’offre aux urbanistes. Après une première phase d’aménagement directement inspirée des robustes principes de l’urbanisme des années 60, la pointe est de l’île a fait l’objet dans les années 80, d’un projet d’aménagement novateur. Les hautes tours et longues barres laissent place à une réflexion urbaine autour de ce qui définit les faubourgs et quartiers de ce pays de Basse-Loire.
C’est cette préoccupation qui a conduit l’AURAN (Agence d’Urbanisme Régionale de l’Agglomération Nantaise) à collaborer avec le CERMA (laboratoire de recherche de l’ensa Nantes) qui développe des travaux sur le contrôle d’environnement et de simulations des phénomènes climatiques. Comment tirer parti des énergies naturelles dans un projet urbain et comment celles-ci influencent l’aménagement d’un territoire ?
Des simulations permettent d’évaluer les effets du vent et du soleil car selon l’implantation des habitations, la forme des bâtiments, l’orientation des rues (…) un quartier peut être plus ou moins venté ou ensoleillé. C’est en fonction de ces tests que l’aménagement de la pointe est de l’île a été pensé.
Si cinquante ans auparavant le projet urbain de l’île s’élaborait sans contraintes sur des terres non investies, aujourd’hui la ville est un palimpseste où se lisent les modes de vie, de déplacements, d’aménagement des époques qui nous précèdent. La reconversion de la pointe ouest de l’île de Nantes est fonction d’une histoire urbaine, humaine ou encore sociale. Il n’est plus question de pratiquer une politique de « tabula rasa » mais de tisser des liens avec l’existant tout en conciliant les exigences actuelles et futures de la ville. Dans ce contexte comment pense-t-on l’urbain et comment la question de l’énergie est-elle intégrée à cette réflexion ?
Cette expédition urbaine croisera plusieurs démarches tout en nous menant aux pointes est/ouest de l’île de Nantes et plus encore…
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Expédition #2 – 4 février 2017
Homo collectivus*
*Néologisme évoquant la capacité des Hommes à interagir et à œuvrer ensemble.
Selon de nombreux philosophes, le changement est synonyme de mouvement, mais aussi d’existence : rien de ce qui existe ne peut rester inchangé. Aussi, évoquer le changement conduit aussi bien à l’idée de permanence dans le temps que de rupture. L’utilisation de l’énergie – sa découverte, sa production ou encore sa distribution – a toujours fait partie de nos sociétés mais les enjeux planétaires qui se cristallisent aujourd’hui autour de cette problématique nous poussent à questionner de manière individuelle et collective nos modes de vie. Toutefois, tout changement induit l’idée de création, d’invention et d’innovation. Epictète, philosophe grec ancien, affirmait que « tout est changement, non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n’est pas encore »
La transition énergétique peut ainsi être perçue comme une opportunité de renouveler nos pratiques et de remettre en cause des modèles bien ancrés. Elle devient alors un argument pour créer des associations. Elle peut se trouver à la source d’un projet architectural, créer des liens sociaux voire même devenir un argument immobilier.
Cette expédition urbaine nous mènera sur le site des Dervallières dont la construction débutée en 1955 n’a cessé d’évoluer et se poursuit encore aujourd’hui sur le site du vallon des Dervallières. Nous tenterons de décrypter comment la transition énergétique s’aborde à l’échelle du collectif. Entre rénovation et innovation, quels enjeux se cristallisent autour de l’habitat collectif ? D’un bout à l’autre de notre périple se trouvent deux opérations de logements : le building Watteau et le grand Carcouët.
L’un, fier vaisseau de 14 étages, surplombe le quartier et en constitue le repère géographique. L’autre se niche sur les hauteurs de la Chézine à couvert entre chênes et pins remarquables.
L’un, construit en 1961, est aujourd’hui en travaux et représente un des plus gros chantier de rénovation thermique au niveau national. (9 000m² de façade sont rénovés) Une première rénovation avait déjà eu lieu en 1985 mais celle qui s’achèvera en 2017 aboutira à la livraison de 209 logements.
L’autre, livré en 2013 et labellisé BEPOS (bâtiment à énergie positive) fait la démonstration des enjeux de performance technique en chacun des caractères du projet. Cependant la réponse technique n’est que l’une des facettes de la ville durable… Les architectes et Nantes Métropole Habitat (maître d’ouvrage et bailleur social) ont également placé leur réflexion au cœur de « l’habiter durable » traitant aussi bien le confort et les usages des habitants que le désir… Un véritable engagement pour une ville durable.
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Expédition #3 – 11 mars 2017
De l’art de faire
Alternatives et coopératives, transmission des savoir-faire dans le temps
Aborder la transition énergétique ne se limite pas à la gestion des ressources naturelles et de leur contrôle. Derrière ce sujet, se dissimule un monde plus vaste encore où les intérêts écologiques se mêlent à des impératifs sociaux et économiques, à des enjeux citoyens à l’échelle collective et individuelle… Le terme de transition est aujourd’hui intégré dans les politiques publiques et les pratiques d’aménagement mais il est également porteur d’une alternative à l’échelle locale et individuelle. Personnifiée par des hommes tels que Rob Hopkins (auteur de l’ouvrage « Manuel de Transition : de la dépendance au pétrole à la résilience locale» et initiateur du mouvement « les villes en transition » il est notamment apparu dans le film Demain, réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion) cette prise de position du local et de l’individuel sur le global et le collectif laisse entrevoir une alternative non plus portée par une instance publique mais bien par un groupe d’individus.
Le statu quo change et, par le rassemblement d’individus derrière des valeurs communes, la quête de nouvelles solutions, la réhabilitation de savoir-faire anciens disparus avec l’avènement de l’énergie bon marché (…) une transition est en marche !
Cette expédition urbaine vous propose de dépasser la notion de développement durable – qui semble aujourd’hui à l’étroit – au profit d’une transition plus globale. Une agence d’architectes conçoit un bâtiment communal à Bouguenais utilisant la terre crue. Tirant parti des ressources locales et de la terre disponible sur place ils font de leur chantier un lieu de transmission, d’apprentissage et une opportunité de réinsertion pour les ouvriers. Qui l’eut cru : la terre est le matériau de construction le plus utilisé au monde ! Son utilisation fait l’objet d’un workshop à l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes et sera l’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus.
Cette expédition urbaine vous fera entrer au cœur des bâtiments, découvrir des habitants initiateurs de projets exemplaires tant dans leur conception et leur mise en œuvre que dans les valeurs qu’ils véhiculent.
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