Les chroniques de l’ardepa #1
« dà » aborde de manière frontale le problème du financement d’une opération prestigieuse : la Philharmonie de Paris. Un dossier de six articles permet d’y voir un peu plus clair dans cet imbroglio juridique, technique et financier. Reste à savoir si le pari d’une salle de concert exceptionnelle fera oublier aux contribuables les « pieux mensonges » des maîtres d’ouvrage (Etat, Ville de Paris, Région Île-de-France) et du maître d’œuvre (Ateliers Jean Nouvel)…
>> d’a (D’architectures), n° 224, mars 2014, p.p. 22 -35
Sur les problèmes inhérents à la commande publique, on peut aussi lire un article sur « Le musée qui affole l’arène politique nîmoise ». Il s’agit du futur musée de la romanité qui doit s’élever en face des arènes. Le projet d’Elisabeth de Portzamparc ne fait bien sûr pas l’unanimité en cette période électorale. Les critiques portent autant sur le coût de l’opération que sur le projet architectural et plus particulièrement sur la façade en verre plissé qui heurte la sensibilité de certains Nîmois attachés à la défense du patrimoine.
>> « Le Monde », 24-02-2014
L’éternelle querelle des Anciens et des Modernes est au cœur d’un ensemble de textes largement illustrés qui ont été regroupés sous le titre « Nouveaux enjeux, nouveaux dessins ». Les collaborateurs de « dà » abordent la question de la complémentarité du « dessin fait main » et des techniques numériques. Les titres des différentes participations montrent le caractère exhaustif du dossier : «La main comme mesure de toute chose», «Le numérique au service des nouveaux enjeux du dessin», «Le dessin comme narration»…
>> d’a (D’architectures), n° 224, mars 2014, p.p. 61 à 84
« Patrimoine, a-t-on les moyens de tout garder ? » Cent ans après l’adoption de la loi sur les monuments historiques (1903), il ne se passe pas de semaine sans que l’on apprenne que des bâtiments emblématiques de l’architecture du XX° siècle ont été démolis ou défigurés. Il est vrai que les critères définissant le champ d’application de cette loi sont inadaptés au patrimoine récent : « une valeur d’ancienneté, une valeur historique et une valeur commémorative ». Alors, en cette période de difficultés financières des collectivités territoriales que faire des 40 000 édifices considérés comme monuments historiques ?
>> Archistorm, n° 64, janvier-février 2014
Pour compléter la visite effectuée en juin 2013 dans le cadre d’une expédition urbaine organisée par l’ardepa le long du Cens, nous pouvons lire un article assez complet sur le stade d’athlétisme couvert de Nantes, une réalisation lumineuse de Jean Guervilly.
>> d’a (D’architectures), n° 223, décembre 2013-janvier 2014, p.p. 104 à 109
Signalons un article critique sur la réalisation, aux portes de La-Roche-sur-Yon du Centre Beautour. A la fois laboratoire de recherches sur la biodiversité et musée, ce projet ambitieux porté par le maire Jacques Auxiette, comprend la réhabilitation d’un bâtiment ancien de 760 m2 et une extension de 1400 m2 à vocation pédagogique. La scénographie a été réalisée par l’agence Block et la maîtrise d’œuvre par l’agence Guinée*Potin. Leur proposition architecturale se veut résolument provocatrice en raison du choix presque exclusif du chaume pour la réalisation des toitures et des murs.
>> d’a (D’architectures), n° 223, décembre 2013-janvier 2014, p.p. 110 à 117
Le débat sur l’enseignement de l’architecture a été relancé par l’annonce de l’ouverture prochaine, à Lyon, d’un « Institut pour l’innovation et les stratégies créatives en architectures » baptisé « Confluence ». Dans un premier article du quotidien « Le Monde », Odile Decq présente sa future école qui occupera 2200 m2 dans une partie réhabilitée de l’ancien marché-gare. L’enseignement sera ouvert aux non-bacheliers et les cours « à la carte » seront dispensés en anglais par des enseignants de disciplines différentes.
Dans un deuxième article du même journal, le Syndicat de l’Architecture s’inquiète de l’ouverture d’une école privée à Lyon et pose à Aurélie Filippetti la question de la reconnaissance des diplômes délivrés par cette structure.
>> « Le Monde », 21-02-2014 puis 25-02-2014
La dernière livraison des « carnets du paysage », revue de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage aborde la question des relations entre nourriture et paysage. Le sujet est riche, les propos des contributeurs aussi passionnants que déstabilisants… On lira avec attention l’article de J.-Ph. Teyssier « L’approvisionnement : l’impossible, l’exceptionnel, l’ordinaire » qui nous interroge sur le bien-fondé des déplacements destinés à notre approvisionnement en nourriture et leurs conséquences sur les infrastructures (routières, ferroviaires, aéroportuaires…) et donc sur les paysages. Quand on réside dans l’agglomération nantaise, il est difficile d’échapper au débat tournant autour de NDDL ou du déplacement di Min…
>> Les carnets du paysage, n° 25 p. p. 41 à 51
Gérard Savoye