Les chroniques de l’ardepa #3
Profitant de l’exposition « Théâtres en utopie » au Lieu Unique, la revue « Place Publique » explore les différentes facettes de la relation ville-théâtre. Occasion pour deux enseignants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes de répondre à une question aussi ambitieuse que provocante : « La théâtralité contre l’urbanité ? »
Laurent Devisme, dans un texte dense, tente d’explorer les relations anciennes et toujours d’actualité entre la ville et le spectacle qu’elle veut donner d’elle-même. Il évoque les dérives actuelles de la mise en scène à des fins touristiques et marchandes des espaces publics créés en inventant de nouvelles perspectives monumentales, en dégageant le parvis des églises et en chassant les automobiles des places. Son texte (trop) court soulève de nombreuses interrogations sans toujours y répondre… Les belles photographies de Christian Leray y suppléent partiellement en montrant comment les « passants » s’approprient certains espaces publics en devenant acteurs et spectateurs de la scène urbaine.
>> Place Publique, novembre-décembre 2014 (.pp. 59 à 73)
La querelle politico-médiatique née du projet parisien de la tour Triangle imaginée par Herzog & de Meuron pourrait-elle s’exporter à Nantes ? La ville a longtemps été considérée comme « une belle endormie » avant qu’elle ne se réveille en se découvrant capable d’ambitions urbanistiques et architecturales. Pour le moment, la question des bâtiments de grande hauteur ne semble pas posée dans une métropole qui continue à s’étendre horizontalement même si les édiles jurent leur attachement à la densification urbaine.
A Paris, il y a déjà, la tour Montparnasse, à Nantes la tour Bretagne ! Jean-Louis Violeau a eu la bonne idée d’aller interroger le jeune architecte et ingénieur, Grégoire Arthuis, sur son projet de fin d’études portant sur une restructuration de cette tour. Son propos est ambitieux et touche aussi bien au traitement du socle que des façades, sans oublier la nécessaire réappropriation de ce bâtiment emblématique par les Nantais et par ceux qui découvrent la ville.
>> Place Publique, novembre-décembre 2014 (.pp. 150 à 153)
N’en déplaise au petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry, nous n’avons pas tous rêvé de dessiner une rose alors que rares sont les enfants (et les adultes) qui n’ont pas pris leurs crayons de couleur pour dessiner la maison de leur rêve…
Le Cahier d’Architecture offre la possibilité s’approprier les grands principes et le vocabulaire de l’architecture. Le dispositif est celui des cahiers de dessin de notre enfance : une page pour découvrir ; une autre, en face, pour imaginer, copier, colorier… C’est simple et ludique ! A offrir à tous les grands enfants que nous redevenons en cette période de noël (sauf aux archis à qui ce cahier rappellerait trop le boulot…).
>> Cahier d’Architecture, un livre pour tous les passionnés, Steve Bowkett, Editions des Grandes Personnes, 15 euros
Gérard Savoye