Les petites écuries LAUS, VOUS, La Terre Ferme paysage - ARDEPA
Diffusion et pédagogie de l’architecture
en Pays de la Loire

Les petites écuries
LAUS, VOUS, La Terre Ferme paysage

Publié le mer. 7 mai 2025

Mercredi 7 mai 2025, l’Ardepa se rendait aux Petites écuries de la Caserne Mellinet, à Nantes

Premiers jours de mai
Un beau soleil donne sur le parvis empierré devant les anciennes écuries

Laissant dans notre dos les grues et l’activité des chantiers en cours dans le reste de la ZAC, nous découvrons les écuries par le nord, l’entrée des artistes, artisan·es et plasticien·nes.

Nous avions déjà visité ce site en 2023 lors d’une expédition urbaine portant sur le réemploi dans le cadre du Grand Débat ’Fabrique de nos villes’ porté par la Métropole nantaise.
Nous faisons à nouveau ce saut dans le passé, tant rien ne semble avoir changé.
Sur ce projet, l’intervention de l’équipe de maîtrise d’œuvre est en effet subtile, faite de récupération, réutilisation et détournement.
Toutes les astuces sont bonnes pour maintenir l’ambiance créée par ce petit bout d’histoire préservé.

La cour, enceinte d’une nouvelle vie

  • Deux majestueux micocouliers, veillent sur la cour et ont orienté son aménagement.
  • Afin d’accroitre encore la capacité du sol à absorber les eaux de pluie, la mise en place de bordures de granit (récupérés sur la caserne) tire parti du dénivelé de la cour pour augmenter l’épaisseur de terre végétale aux pieds des arbres.

« Le projet de paysage ici est avant tout de maintenir le plus longtemps possible celui qui nous est donné. » Laurence Robert, paysagiste-conceptrice

Tout en travaillant l’accessibilité de chacun des bâtiments, l’imperméabilisation de la cour a été réduite au minimum : des caillebotis métalliques viennent interrompre le béton balayé pour enjamber les racines.
Aux pieds des descentes d’eau pluviale, des abreuvoirs agricoles rythment l’espace de la cour. Plantés d’une flore aquatique, ils servent de rétention d’eau temporaire et s’évacuent ensuite dans les fils d’eau des caniveaux existants en pavés

Les ombres portées du feuillage jouent sur les façades des bâtiments
Nous entrons

Ces bâtiments édifiés avant la première guerre mondiale pour les besoins de la cavalerie ont rapidement été rendus obsolètes par l’arrivée des chars dans le conflit, mais le projet ravive cependant l’âme de ces bâtiments en y installant six artisans en lien avec les arts du feu.
Les intérieurs sont donc laissés très brut, peu d’adaptations sont nécessaires, hormis quelques frangements dont un, assez imposant, dans le bâtiment Ouest qui accueille un maître verrier.
Des volumes en bois constituent les autres aménagements notables : ce sont de petites pièces qui permettent aux artisan·es de travailler dans un environnement à l’écart de la poussière et du bruit de l’atelier, dans un espace chauffé, pour des activités de bureau ou plus statiques.

Nous vous en avons dévoilé quelques-uns aspects, il ne vous reste maintenant plus qu’à aller à la découverte de ce lieu et de ces occupant·es, bonne visite !

Pour plus d’informations sur le projet, sa genèse, etc., téléchargez ci-dessous le livret qui a servi de support à la visite.